La mise en place d’un système de vidéoprotection ne se résume pas uniquement à renforcer la sécurité de l'espace public ou de vos locaux. Elle implique également la maîtrise d’un cadre légal complexe, destiné à protéger les droits et libertés de chacun. Découvrez ici les éléments essentiels pour garantir que votre dispositif soit à la fois efficace et conforme aux exigences législatives et réglementaires.
Les termes vidéoprotection et vidéosurveillance sont souvent utilisés de manière interchangeable, mais ils désignent des réalités légèrement différentes, tant sur le plan juridique que dans l’usage courant.
La vidéosurveillance est un terme plus ancien, historiquement utilisé pour désigner les systèmes de caméras installés dans des lieux privés (comme les entreprises, les commerces ou les habitations) afin de surveiller et dissuader les intrusions ou les actes malveillants. L’objectif principal est ici la surveillance d’un lieu par un opérateur ou un système automatisé.
La vidéoprotection, en revanche, est un terme plus récent, introduit notamment par les textes de loi en France (Loppsi 2) pour parler des systèmes de caméras installés dans les espaces publics (comme la voie publique, les transports en commun ou les bâtiments publics). L’accent est mis ici sur la protection des personnes et des biens, et non sur la seule surveillance.
En résumé :
Dans les deux cas, l’installation de caméras est strictement encadrée par la loi, notamment en ce qui concerne la protection de la vie privée.
La mise en place d’un système de vidéoprotection en France est soumise à un cadre juridique strict, visant à garantir la sécurité des personnes tout en protégeant les libertés individuelles, notamment le droit au respect de la vie privée.
Le Code de la sécurité intérieure (CSI), notamment ses articles L251-1 à L255-1, encadre l’utilisation des systèmes de vidéoprotection dans les lieux publics ou ouverts au public. L’objectif principal est la prévention des atteintes à la sécurité des personnes et des biens, ainsi que la prévention des actes de terrorisme, d’incivilité ou de délinquance.
La loi n° 78-17 du 6 janvier 1978, dite "Loi Informatique et Libertés", est un texte fondamental du droit français qui encadre la collecte et l’utilisation des données personnelles. Elle s’applique notamment aux systèmes de vidéoprotection et de vidéosurveillance.
Elle est renforcée par le Règlment général sur la protection des données (RGPD) entré en vigueur en 2018.
Depuis l’entrée en vigueur du Règlement général sur la protection des données (RGPD) le 25 mai 2018, tous les traitements de données personnelles en Europe sont soumis à des règles strictes. Cela inclut les systèmes de vidéoprotection dès lors qu’ils permettent d’identifier directement ou indirectement une personne.
La mise en place d’un système de vidéoprotection dans des lieux publics ou ouverts au public nécessite une autorisation préfectorale préalable. Cette démarche vise à protéger les libertés individuelles, tout en assurant une sécurité renforcée dans les espaces concernés.
Une autorisation est obligatoire lorsque les caméras sont installées dans des lieux ouverts au public ou dans l'espace public, par exemple :
À noter : Les caméras installées dans des lieux non accessibles au public (bureaux privés, entrepôts internes, zones de stockage) ne nécessitent pas d’autorisation préfectorale, mais doivent respecter le RGPD et la loi Informatique et Libertés.
La demande d’autorisation est à adresser à la préfecture du département où se situe le dispositif. Elle doit comporter :
La demande est ensuite examinée par la commission départementale de vidéoprotection, qui rend un avis avant que le Préfet statue.
Le délai moyen de traitement est de 2 à 3 mois.
L’autorisation préfectorale est valable 5 ans. Elle doit être renouvelée à l’issue de cette période si le dispositif est toujours en service. Toute modification importante (ajout de caméras, changement d’emplacement, nouvelle finalité) nécessite une nouvelle demande.
La mise en place d’un système de vidéoprotection ne peut se faire sans raison valable. En France, la réglementation impose que chaque dispositif soit justifié par une finalité précise, légitime et proportionnée, conformément au Code de la sécurité intérieure.
L’objectif est de protéger les personnes et les biens, tout en respectant les droits et libertés individuelles, notamment le droit à la vie privée.
Voici les motifs définis par l'article L.251-2 du Code de sécurité intérieure pour installer un système de vidéoprotection :
Il est interdit d’installer un système de vidéoprotection pour :
Chaque caméra ou groupe de caméras doit avoir une finalité clairement identifiée. Cette finalité doit être déclarée dans le dossier d’autorisation préfectorale (pour les lieux publics) ou documentée dans le registre des traitements (pour les lieux privés non ouverts au public).
La vidéoprotection ne peut être mise en place que si elle repose sur une finalité justifiée, légale et proportionnée. Toute utilisation abusive ou détournée expose le responsable du traitement à des sanctions administratives (CNIL, préfecture) et pénales.
Tout dispositif de vidéoprotection ou de vidéosurveillance doit respecter un principe fondamental : les personnes filmées doivent en être informées clairement. Cette obligation s’applique aussi bien dans les lieux publics que privés ouverts au public (commerces, parkings, halls, établissements recevant du public…).
Il ne s’agit pas seulement d’une bonne pratique : c’est une exigence prévue par le Code de la sécurité intérieure, le RGPD et la Loi Informatique et Libertés. Son non-respect peut entraîner des sanctions.
L’information du public se fait principalement au moyen d’un panneau affiché de manière visible et permanente à chaque accès aux zones surveillées.
Ce panneau doit comporter les mentions suivantes :
Informer le public de la présence de caméras est une obligation légale, indispensable pour garantir la transparence, le respect des droits et la légitimité du dispositif.
L’absence d’information peut entraîner une mise en demeure, des sanctions administratives, voire des poursuites.
L’installation et l’utilisation d’un dispositif de vidéoprotection sont encadrées par un ensemble de règles juridiques strictes, notamment le Code de la sécurité intérieure, le RGPD (Règlement général sur la protection des données) et la Loi Informatique et Libertés.
Le non-respect de ces obligations peut entraîner des sanctions lourdes, tant sur le plan administratif, que pénal ou civil.
Un système de vidéoprotection peut être considéré comme non conforme dans les cas suivants :
La préfecture ou la CNIL (Commission nationale de l’informatique et des libertés) peut intervenir en cas de manquement :
Le Code pénal prévoit des sanctions en cas d’atteinte à la vie privée ou d’installation illégale de caméras :
Une personne filmée illégalement peut :
Installer un système de vidéoprotection sans respecter la réglementation peut entraîner des conséquences graves : amendes, poursuites, obligation de retrait du matériel, voire sanctions pénales. Une conformité rigoureuse est essentielle pour garantir la légalité du dispositif et préserver la confiance du public.
VIDEXA est une solution proposée par ALENS : Bureau d'études et de conseils en sûreté & vidéoprotection.
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